vendredi 26 novembre 2010

1989

C’est en 1989 qu’on m’envoya une lettre. Une lettre écrite à l’encre verte, suivit d’une longue liste de fourniture scolaire. J’avais onze ans et j’allais entamer ma première année à Poudlard. C’est comme cela qu’on se rend compte que le monde est petit, très petit même. J’avais onze ans, des cheveux noirs en pétard, le regard vif et rebelle égal à mon excitation. Sur le quai du Poudlard Express, j’attendais que ma mère se décide à transporter mes bagages jusqu’à un compartiment, mais madame était trop occupée à parler avec une amie. Une amie petite, dodue et rousse. La femme qui m’avait trouvée chez elle quelques années auparavant. Alors c’est Quizz, nôtre elfe de maison qui m’aida à rentrer ma valise dans le train. C’est grâce à cette valise particulièrement lourde et encombrante que je tombai sur deux jeunes garçons, qui allaient devenir par la suite des protagonistes importants de ma vie.

« Est-ce que tu veux qu’on t’aide Miss? »

Je relevais la tête pour faire face à deux garçons, parfaitement identique. L’un avait l’œil plus pétillant que l’autre, mais tout deux m’adressaient un sourire amical.

« Dites, vous êtes pas les enfants de Mrs… Euh… Mrs Wendy?
_ Wendy? Non, Weasley! Moi c’est George, et lui c’est Fred.
_ Je te prends ça, dit le prénommé Fred en emportant ma valise jusqu’à un compartiment qu’ils s’étaient apparemment attribués.
_ Je suis Stella, Galactica.
_ Attends, m’interrompit George en s’asseyant en face de moi, ce n’est pas toi qui habite au Repère?
_ Si. Vous êtes donc les heureux propriétaires du Terrier…
_ Oui! S’écriaient-ils d’une seule voix. »

Je n’avais jamais fait attention, mais pendant des années, j’avais grandit à côté d’une famille qui me serait proche d’ici quelques temps. Durant tout le trajet, nous parlions de nôtre appréhension face à Poudlard, et des farces potentiellement faisables. Nous étions sur la même longueur d’onde, et nous avions discutés jusqu’à ce que le Poudlard Express arrive à bon port, tout en jouant à la Bataille Explosive, nous gavant de Chocogrenouille. Nous avions accostés – après une balade en barque – à Poudlard. Nous attendions alors que nôtre nom soit appelé pour aller s’asseoir sur le célèbre Choipeaux Magique. La voix autoritaire de McGonagall s’éleva alors en un « Galactica Stella » froid et sec. Essayant de me frayer un chemin jusqu’au Choipeaux, je me raclais la gorge, aidée par mes deux nouveaux amis qui poussaient des coudes pour me laisser le passage. Je m’étais assise sur le tabouret en lissant ma jupe avant que l’on me pose le chapeau qui se tortillait au sommet de mon crâne. Je l’entendis marmonner je-ne-sais-quoi avant de hurler à ma grande surprise « GRYFFONDOR! ». Je descendis rejoindre mes nouveaux camarades de classes et attendis que les jumeaux passent sous le Choipeaux. Etrangement, j’avais atterrit à Gryffondor. Pourtant, mes parents avaient été tout deux à Serdaigles. Peut être n’avais-je pas été envoyée là-bas parce que j’étais … moins intelligente qu’eux. C’était envisageable, après tout mon père était un grand astronome et ma mère était tout simplement brillante.

Mes premiers jours à Poudlard furent, comme la majorité des autres jours, mouvementés et instructifs. La première semaine, un élève de cette école est censé apprendre bien des choses dont : L’orientation dans le château, car il est compliqué de ce retrouver dans un domaine de près de quatre hectares ; les différentes matières de l’école, car on peut avoir de grandes facilités comme de grands handicaps. Et pour finir, la grande joie que l’ont éprouve quand on est face à un concierge particulièrement stupide. Effectivement, j’ai pu faire face à ces trois règles lors de mes premiers jours à Poudlard. J’étais sans cesse entourée de deux amis, des Weasley de surcroît m’accompagnaient ou que j’allais. L’avantage d’être amie avec un – ou plusieurs – Weasley, c’est qu’on est sûr de ne jamais être seule. Le deuxième avantage, c’est d’être à Gryffondor, l’ambiance y était agréable. Mais apparemment, la majorité, voir la totalité des Gryffondor avait – et je n’ai jamais su pourquoi – une dent contre le professeur de Potion. Severus Rogue. Au premier cours de Potion, le professeur Rogue m’interpella à la fin de l’heure, après m’avoir félicité – aussi froidement soit-il – pour avoir bien préparée ma potion d’Aiguise Méninges. Il m’avait lancé un regard vif et froid à la fois, troublant ; puis il m’avait fourré dans les bras une pile de livre de Potions avancés, en me disant de « faire comme mon père ». Après une correspondance avec ma mère, j’avais appris que Rogue et mon père s’était connus à Poudlard et étaient « collègues de Potions ». C’est ainsi que je choisi ma voie, dès ma première année à Poudlard, l’école des sorciers.

Aucun commentaire: